Comment un conseiller peut vous aider à éviter ces 10 pièges courants.
La gestion de compte de placement sans conseils a gagné en popularité au Canada récemment. En effet, les Canadiens ont ouvert 2,3 millions de comptes autogérés en 2020, soit le triple des 846 000 comptes ouverts en 2019. Cependant, parallèlement à cette croissance, on a vu une augmentation de 270 % des plaintes déposées par les épargnants sans conseils auprès du Service des plaintes et demandes de renseignements de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).[1]
Le défi, c’est que faire de bons placements exige du temps et de l’expertise, et faire affaire avec un conseiller peut vous aider à vous assurer que votre stratégie de placement est conçue pour atteindre des objectifs précis. Les études montrent que les épargnants qui font appel à un conseiller professionnel accumulent près de quatre fois plus d’éléments d’actif au bout de 15 ans par rapport à ceux qui ne font pas appel à un conseiller.[2]
Il y a de bonnes raisons pour lesquelles les conseillers peuvent contribuer à augmenter le rendement. En expliquant clairement les concepts et les produits de placement et en fournissant des exemples concrets correspondant à la situation personnelle d’un épargnant, le conseiller peut aider le client à prendre des décisions éclairées. En établissant un lien directement entre les placements et les objectifs et en élaborant des plans pour répondre aux besoins à court et à long terme, les conseillers peuvent aider les épargnants à se concentrer sur ce qui compte le plus pour eux.
Peut-être plus important encore, en faisant part de leur point de vue et de leurs conseils professionnels, les conseillers peuvent aider leurs clients à éviter les écueils en matière de placements. Voici 10 des écueils les plus courants.
1. Investir trop peu de temps
Faire des placements judicieusement demande du temps. Il est essentiel d’effectuer des recherches approfondies sur les placements possibles, de sélectionner ceux qui correspondent le mieux aux objectifs et d’en surveiller le rendement pour déterminer s’il y a lieu de les vendre. Les épargnants qui n’ont ni temps ni l’intérêt pour se consacrer à ce travail risquent d’obtenir un rendement inférieur.
2. Méconnaître le domaine des placements
Les épargnants qui ne comprennent pas bien les principes fondamentaux des placements (diversification des actifs, réduction des frais, gestion de l’impôt, etc.) peuvent commettre des erreurs coûteuses. Par exemple, ils peuvent omettre de rééquilibrer le portefeuille lorsqu’une catégorie d’actif affiche un bon rendement; le portefeuille devient alors trop concentré.
3. Mal comprendre un placement
Il existe un éventail ahurissant de placements offrant chacun des avantages, des risques et des caractéristiques différents. Les épargnants qui ne comprennent pas bien tous les tenants et aboutissants d’une solution précise peuvent alors facilement choisir des produits qui ne répondent pas à leurs besoins.
4. Évaluer incorrectement sa situation
De nombreux aspects de la situation personnelle d’un épargnant devraient être pris en compte dans les décisions de placement. L’un des aspects les plus importants est la tolérance au risque; les gens découvrent souvent que la leur est moins grande qu’ils pensaient lorsque les marchés deviennent volatils. Sans perspective extérieure, les épargnants peuvent aussi passer à côté de problèmes financiers complexes à régler.
5. Emprunter pour investir sans bien comprendre les conséquences
Dans certains cas, il est judicieux de s’endetter pour investir, mais il est important de procéder avec une grande prudence. Les épargnants qui ne font pas appel à un conseiller et qui sont tentés par ce qui semble être une belle occasion peuvent prendre un trop grand risque et subir des pertes plus élevées si le placement perd de la valeur.
6. Omettre de lire les passages en petits caractères
En matière de placement, les détails sont importants – des règles de conversion monétaire associées aux titres libellés en devises étrangères aux conditions juridiques qui peuvent, par exemple, permettre à une société de courtage de vendre des placements pour rembourser la dette d’un épargnant à la société. Il peut être coûteux de passer à côté d’un élément clé.
7. Se sentir trop confiant à l’égard des prévisions du marché
L’humilité est utile quand on fait des placements. Une confiance excessive dans leurs connaissances, leurs compétences et leur capacité à prédire ou même à contrôler les résultats du marché peut amener les investisseurs à ne pas tenir compte des risques et à négocier plus fréquemment – deux facteurs qui peuvent miner la valeur d’un compte.
8. Supposer que la conjoncture ne changera pas
Il est facile de supposer que ce qui se passe sur les marchés actuellement perdurera dans un avenir proche, mais les conditions du marché peuvent changer rapidement. Le fait de ne pas planifier en fonction de différents scénarios liés aux marchés peut rendre un portefeuille vulnérable à des baisses soudaines.
9. Éviter les pertes à tout prix
Nous ressentons tous les pertes plus vivement que les gains. C’est un constat clé tiré de l’économie comportementale. Par conséquent, les épargnants qui ne font pas appel à un conseiller pourraient éviter des placements qui peuvent entraîner des pertes, ce qui se traduit par un portefeuille qui génère un rendement trop faible pour permettre l’atteinte de leurs objectifs à long terme.
10. Croire que la société de courtage veille sur soi
Les sociétés de courtage qui facilitent les placements sans conseils sont considérées comme fournissant des services d’exécution simple, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent généralement pas aider les épargnants se heurtent à des difficultés après avoir commis une erreur. Si vous faites cavalier seul, vous ne bénéficierez pas de recommandations personnalisées ni d’une évaluation de la pertinence des placements.
Tout le monde peut tirer profit d’un deuxième avis d’expert
Faire affaire avec un conseiller permet aux épargnants de bénéficier de conseils professionnels adaptés à leur situation particulière. Au-delà de l’expertise technique, un conseiller peut mettre en garde les épargnants contre les biais qui pourraient compromettre leurs décisions, les aider à évaluer les répercussions positives et négatives possibles de chaque mesure, et leur rappeler que les choix qu’ils font aujourd’hui auront une incidence sur leur capacité à atteindre leurs objectifs plus tard.
Faire les choses soi-même peut bien fonctionner quand on s’occupe de réparations domiciliaires mineures, mais faire affaire avec un conseiller peut être une bien meilleure façon d’investir pour votre avenir.
Vous voulez en savoir plus sur la prise de décisions éclairées en matière de placement? Consultez cet article sur les biais cognitifs.
[1] L’OCRCVM a comparé le nombre de plaintes entre mars 2020 et janvier 2021 et le nombre de plaintes entre mars 1999 et janvier 2020. www.ocrcvm.ca/nouvelles-et-publications/avis-et-notes-dorientation/un-nombre-sans-precedent-de-comptes-sans
[2] http://aeconf.com/Articles/May2019/aef200115.pdf
