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Repérer des lueurs d’espoir dans un marché de placements trouble

Il pourrait y avoir des façons d’éviter les désavantages propres à la volatilité. 

Comparativement aux niveaux records qu’ont atteints les marchés pendant la pandémie, la majeure partie de 2022 a vu l’investisseur moyen confronté au désavantage de la volatilité du marché. Les difficultés économiques, marquées par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, suscitent l’indécision chez les investisseurs qui disposent d’une vaste gamme d’options de placement. 

Quelques données fondamentales économiques comme la demande et les dépenses des consommateurs, les données sur l’emploi élevées, la croissance des salaires et les ventes continuent de souligner la résilience de l’économie. Or, il est difficile d’estimer les niveaux du marché d’ici 6 à 12 mois. Ni un manuel d’instructions ni une boule de cristal ne pourrait vous éclairer à ce sujet, mais dans cet environnement d’investissement incertain, voici quelques lueurs d’espoir à considérer. 

Dividendes de grande qualité

En période d’incertitude et de pressions inflationnistes, investir dans des entreprises qui prospèrent dans les situations difficiles grâce à leur part de marché et à leur influence peut s’avérer avantageux. Par exemple, les entreprises à grande capitalisation boursière offrant un produit recherché dans le commerce de détail peuvent contrebalancer la hausse du coût des biens. Elles n’ont qu’à augmenter les prix pour les consommateurs, ce qui se révèle profitable au bout du compte.

Peu importe leur taille, les entreprises qui versent constamment leurs dividendes au fil du temps sont souvent perçues comme étant des placements sûrs et rentables. Un bon exemple est celui des grandes banques canadiennes et leurs paiements de dividendes records. L’argent que les actionnaires reçoivent en dividendes peut être dépensé pour quelque raison que ce soit, mais réinvestir les fonds en achetant davantage d’actions de l’entreprise permet un versement continu de l’investissement. 

En plus des titres individuels, une vaste sélection de fonds négociés en bourse (FNB) est entièrement axée sur les entreprises qui versent des dividendes croissants dans plusieurs secteurs et industries de valeur pour les investisseurs. Le grand avantage des FNB est leur capacité à réunir de nombreuses actions (voire des centaines) en un seul fonds.

Moteurs économiques

La puissance économique du Canada rend l’investissement à l’intérieur du pays intéressant. La Bourse de Toronto est le plus grand marché boursier au pays. Il compte trois secteurs principaux, considérés comme les piliers de l’économie canadienne : la finance, les matériaux et l’énergie. Ces secteurs disposent souvent d’un solide pouvoir de fixation des prix et peuvent comprendre une mesure de protection contre l’inflation, bien qu’ils demeurent vulnérables à l’évolution des conditions économiques. La croissance du marché dans tout secteur de l’économie, y compris dans ces moteurs économiques, est largement tributaire de la demande pour ses produits et ses services.   

Il convient cependant de noter qu’en milieu d’année, les marchés avaient dégringolé de leurs pics élevés atteints en 2021. L’indice S&P 500 avait fléchi de 20 %, le NASDAQ de presque 30 % et le Dow Jones Industrial Average de 15 %. Le bitcoin, la populaire cryptomonnaie dont la valeur avait grimpé en flèche en 2021, avait reculé de presque 60 % par rapport à son sommet. Entre-temps, les valeurs du secteur de l’énergie s’approchaient rapidement d’une hausse de 30 %[1]. Certains secteurs parviennent à conserver leur élan de rentabilité malgré la dévaluation généralisée et les signaux d’une récession imminente.

L’industrie canadienne du pétrole et du gaz contribue grandement à l’économie, crée de nouveaux emplois et sert de fournisseur pour une multitude d’entreprises mondiales et de marchés étrangers. Même si d’autres sources d’énergie jouent un rôle de plus en plus important dans notre économie, les affaires vont actuellement bon train pour les compagnies pétrolières canadiennes. Le prix du baril de pétrole Western Canada Select a grimpé de presque 30 % d’août 2021 à août 2022[2]. Si les prix établis en fonction du marché peuvent dépendre d’un certain nombre de facteurs, le secteur du gaz et du pétrole demeure étroitement lié à la vigueur et à la résilience de l’économie canadienne. 

National et étranger     

Bien que le taux de l’inflation ait grimpé aussi haut en si peu de temps pour la première fois depuis presque 40 ans, les actions canadiennes ont généré un rendement supérieur à celui de certains marchés étrangers en 2022. Or, même lors de périodes d’incertitudes, ceux-ci proposent tout de même des occasions intéressantes, d’autant plus qu’ils représentent plus de 97 % de la capitalisation boursière mondiale[3]. La plupart des experts financiers conviennent que d’investir une bonne partie de vos placements à l’extérieur du marché canadien est une stratégie ingénieuse pour diversifier votre portefeuille et favoriser sa croissance.

Les actions américaines jouent un grand rôle dans l’économie mondiale. Au début de 2022, les marchés boursiers établis aux États-Unis représentaient presque 60 % de la valeur totale des marchés boursiers dans le monde[4]. Le fait d’investir dans les actions américaines peut aussi hausser la pondération du portefeuille au-delà du marché américain : plusieurs multinationales ont un siège social aux États-Unis et figurent ainsi dans les marchés américains. Les entreprises internationales bénéficient d’un avantage puisqu’elles peuvent profiter de la croissance locale, régionale et nationale de l’endroit où elles font des affaires. 

Éviter la faible valorisation

Il n’y a pas si longtemps, les épargnants opportunistes contribuaient à la valeur de titres technologiques et d’« actions-mèmes » de façon considérable en se basant uniquement sur des rumeurs et des spéculations. Or, l’optimisme sur le marché qui avait propulsé ces actions s’est refroidi : les cours se sont écrasés et les incertitudes économiques se sont intensifiées. Le problème tient à la valorisation. Si les entreprises ne peuvent pas démontrer qu’elles détiennent des revenus légitimes et des prévisions avantageuses pour justifier les cours de leurs actions, elles auront du mal à les maintenir aussi élevées. 

Aujourd’hui, les investisseurs doivent examiner les données de plus près pour en obtenir la preuve. Les entreprises bien capitalisées qui paient des dividendes et qui produisent des bénéfices stables sont susceptibles de plaire davantage aux investisseurs dans le contexte actuel. En raison des taux d’intérêt en hausse, les entreprises qui dépendent fortement des emprunts pour croître pourraient éprouver plus de difficultés. Tout comme un propriétaire qui renouvellerait son prêt hypothécaire à un taux d’intérêt plus élevé, une entreprise qui a besoin de prêts devra déterminer comment composer avec des paiements plus élevés.

Qu’en est-il des titres à revenu fixe?   

Effectuer des placements dans des titres à revenu fixe est généralement une stratégie prudente pour générer des rendements provenant de titres à faible risque qui versent des intérêts prévisibles. Puisque le risque est plus faible, l’intérêt sous forme de coupons tend à l’être aussi. Les obligations gouvernementales et de sociétés sont les types de produits à revenu fixe les plus courants auquel l’investisseur moyen a accès. Songez à visionner cette courte vidéo : Qu’est-ce qu’une obligation?

Depuis que la Banque du Canada a commencé à hausser ses taux d’intérêt pour contrer l’inflation, les placements dans des titres à revenu fixe au faible rendement (souvent des obligations gouvernementales ou des obligations de sociétés de catégorie investissement) éprouvent de la difficulté. Presque tous les types de dettes se voient affectés par la hausse des taux d’intérêt. Les banques appliquent un taux de remboursement plus élevé pour les prêts, les marges de crédit et les hypothèques de leurs clients. Le problème auquel l’investisseur en titres à revenu fixe fait face ne tient pas à la hausse des taux d’intérêt, mais à la rapidité de ladite hausse. Certains investisseurs pensent que d’acheter des obligations n’est pas très utile en raison des hausses futures des taux. La bonne nouvelle, c’est que lorsque les hausses des taux s’atténueront, les nouveaux titres de créance devraient offrir un rendement intéressant aux épargnants prudents.

Transfert entrant

Lors d’un ralentissement du marché, certains investisseurs peuvent être tentés de retirer des fonds de leurs placements et de mettre l’argent de côté en espérant conserver certains gains grâce aux intérêts composés pour finalement réintégrer le marché lors d’une hausse. Une telle décision pourrait être peu pertinente pour deux raisons importantes : il est impossible de prévoir les fluctuations du marché et l’argent inactif perd sa valeur à cause de l’inflation. Les intérêts que vous auriez accumulés sur votre épargne se situeraient bien au-dessus du taux d’inflation canadien, qui dépasse 7 % depuis mai 2022[5] : cela vous coûterait donc de l’argent. Conservez vos placements dans les fonds et les actifs régis par les marchés. Certes, cela mettra parfois votre détermination à l’épreuve, mais vous pourrez profiter d’une reprise du marché boursier lorsqu’elle se produira. 

Horizon de placement

Peu importe quel type de placements vous choisirez pour atteindre vos objectifs, le facteur le plus important à considérer est la durée nécessaire pour y parvenir. Plus vous attendez, plus un placement dans une entreprise ou dans un fonds fiable aura la possibilité de gagner en valeur. La planification à long terme peut vous aider à transformer des placements modestes en sommes importantes au fil du temps. 

Le temps joue en votre faveur, alors songez à préconiser une méthode de placement périodique pour évoluer avec les marchés. L’adoption d’une méthode de placement périodique vous permet d’investir en continu quelle que soit la situation dans les marchés. En effectuant des achats couramment de façon consistante, vous profiterez du fait d’acheter plus de parts lorsque les prix sont bas et moins lorsque les prix sont élevés. Ce concept est connu sous le nom d’« achats périodiques ». Il vous évite de verser dans l’émotion lorsqu’il est question de placements. Vous pouvez ainsi tirer parti du marché quand il ralentit et positionner vos placements pour prospérer quand les marchés se redressent. 

Conseils dignes de confiance

Vous devez vous armer de patience et de persévérance pour atteindre vos objectifs financiers à long terme, mais pour savoir quels placements vous aideront à les atteindre, vous aurez besoin de conseils éclairés et judicieux, surtout en ces temps de volatilité. Demander conseil à un conseiller de confiance s’avère extrêmement utile : non seulement connaît-il bien l’évolution des marchés, mais il a aussi vos intérêts à cœur.


[1] www.cioninvestments.com/insights/q3-2022-outlook-an-investors-guide-to-making-bad-decisions/ 

[2] https://economicdashboard.alberta.ca/oilprice 

[3] https://www.statista.com/statistics/710680/global-stock-markets-by-country/ 

[4] https://www.statista.com/statistics/710680/global-stock-markets-by-country/ 

[5] www.tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi 


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